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PMA : Comment survivre aux 2 semaines d’attente ?

Femme en PMA en train d'attendre

Dans notre société où la notion d’instantanéité prime, il est extrêmement difficile de savoir et de pouvoir patienter. Il l’est encore plus pour toutes les femmes en parcours de Procréation Médicalement Assistée (PMA). Si l’attente fait indéniablement partie du chemin, les fameuses ‘2 semaines’ sont quant à elles bien plus longues et douloureuses qu’on ne l’imagine.

 

Pendant ces deux semaines, vous devenez alors très attentive au moindre signe ou symptôme qui pourrait indiquer que le traitement ait fonctionné. À cette patience imposée s’ajoute naturellement une cascade de questions, d’émotions et de doutes que vous devez apprendre à amadouer, tout en veillant à continuer de vivre normalement. C’est pourquoi Dulcy vous aide avec cet article à anticiper vos interrogations et à vous expliquer les différentes étapes de cette période tant redoutée, où le temps devient encore plus stressant qu’avant. 

 

À quoi correspondent ces deux semaines d’attente ? « Courage, ce sont les 2 semaines les plus longues de votre vie »

Cette période désigne le temps entre la fin du traitement de procréation choisi et le moment où un premier test de grossesse peut être effectué avec pertinence. 

“Là 1ère Insémination Artificielle avec sperme du conjoint (IAC) faite ce matin. Ils ont pu sélectionner 10 millions de zozos, plutôt encourageant. Plus qu’à attendre les 2 semaines pour savoir si ça a fonctionné.” – Laura. Tout comme elle, vous êtes des milliers dans son cas à devoir attendre avant de pouvoir réaliser un test de grossesse.

En effet, une période de 15 jours d’attente, aussi appelée attente bêta, est impérative de façon à mesurer le succès du traitement, quel que soit celui que vous avez choisi. À partir de quand débute-t-elle ? 

  • Pour l’Insémination Artificielle (IA) ou Insémination Intra-Utérine (IIU), à partir du jour de l’insémination 
  • Pour la Fécondation In Vitro (FIV), à partir du jour du transfert d’embryons 

 

 

Pourquoi faut-il attendre deux semaines ?

 

Malgré son nom quelque peu long et alambiqué, vous savez très bien vous en rappeler : la gonadotrophine chorionique humaine (hCG). Elle est l’hormone détectée par le test de grossesse et libérée par l’embryon lors de l’implantation dans l’utérus de la femme, puis par le syncytiotrophoblaste (placenta). 

Grâce à elle, la sécrétion de progestérone est sécrétée par le corps, ce qui initie le développement de l’endomètre et par conséquent la croissance de foetus. 

Ainsi, plus le fœtus va se développer, plus le taux d’hormones bêta-hCG va croître petit à petit. Il est environ multiplié toutes les 48-72 heures et atteint son niveau maximal pendant le deuxième mois de grossesse. Néanmoins, s’il vous est strictement demandé d’attendre 2 semaines, c’est notamment pour deux raisons :

1. Comme l’hormone bêta-hCG est auto-administrée de façon à déclencher l’ovulation, elle peut rester détectable jusqu’à 10 jours après son administration et son résultat peut ainsi induire en erreur si la période d’attente n’est pas respectée. Car si vous vous empressez d’effectuer un test urinaire, celui-ci pourrait s’avérer être faussement positif.

 

2.À l’inverse, le taux d’hormones augmentant progressivement, sa croissance peut débuter timidement. Si timidement qu’il pourrait ne pas être assez suffisant pour être détecté par le test que vous aimeriez réaliser trop tôt.

 

Nous le savons éperdument, ces deux semaines peuvent être terriblement épuisantes et décourageantes. Mais croyez-nous, la fiabilité du test de grossesse dépendra de la patience, de la sérénité et du courage dont vous ferez preuve pendant ces 14 premiers jours. Ne vous risquez pas donc à créer de fausses joies ou de déceptions. 

Epargnez-vous cet ascenseur émotionnel et concentrez-vous sur l’essentiel. Vous êtes forte, vaillante et considérablement motivée pour garder la tête haute et ne pas laisser vos interprétations vous fourvoyer à chaque apparition d’un symptôme observé. 

 

Couple en PMA au bord de la mer

Les symptômes habituels et potentiel signes pendant ces 14 jours d’attente 

 

Pendant cette période, tous les symptômes, maux, signes, humeurs que vous ressentez sont scrupuleusement épiés par vos soins et probablement votre conjoint. Vous cherchez naturellement à les décrypter pour savoir s’ils sont synonymes d’une bonne nouvelle. Cependant, il est nécessaire de souligner quelques points importants concernant les symptômes ressentis :

 

  • Ils ne traduisent pas obligatoirement un signe de grossesse
  • Ils sont étroitement liés aux effets secondaires suite à la stimulation ovarienne. En effet, en parcours de PMA, ces symptômes sont la conséquence de cette stimulation suite à l’injection d’un taux très élevé d’hormones. Traduction Dulcy : les symptômes peuvent être similaires à ceux observés lors d’un début de grossesse sans pour autant qu’elle ait réellement lieu. 
  • Ils peuvent ne pas se manifester pendant ces 14 jours. 

 

Dans la majorité des cas, voici les symptômes que les femmes ressentent :

  • Douleurs lombaires semblables à celles des menstruations (comme Julie le rappelle “Les symptômes de grossesse et prémenstruels sont identiques.”)
  • Douleurs dans les ovaires
  • Ventre gonflé (effet secondaire provoqué par le traitement hormonal utilisé pour la stimulation ovarienne)
  • Taches marrons ou saignements (parfois appelés “saignements ou pertes d’implantation” quand ils surviennent après un traitement de fertilité) 
  • Besoin d’uriner
  • Perte vaginale claire ou jaune
  • Ventre et / ou seins gonflés 
  • Migraines, maux de tête et nausées
  • Changements d’humeur
  • Fatigue et sommeil
  • Insomnie
  • Constipation

 

Si une douleur survient ou un signe vous inquiète, parlez-en aussitôt à votre gynécologue ou à votre sage-femme

En complément, sachez que l’application Dulcy vous permettra de poser toutes vos questions à une sage-femme, prête à vous écouter et à vous accompagner. Nous savons à quel point certains de ces symptômes peuvent devenir très rapidement angoissants. C’est pourquoi, grâce à notre messagerie dédiée, nous espérons alléger le poids de vos inquiétudes. Pour accéder à cette messagerie en avant-première, inscrivez-vous dès aujourd’hui.

 

C’EST VOUS QUI LE DITES #MONHISTOIREPMA

Vous êtes nombreuses à partager vos expériences sur ces deux interminables semaines d’attente sur les forums.

Nadine essaie de rassurer en parlant des symptômes qu’elle n’a pas ressentis : 

« No stress Chérie. C’est surtout normal à j9 post transfert, quand bien même il y a des symptômes, c’est dû au traitement, et non à un début de grossesse. J’ai rien eu avant 9sa, une amie a moi n’a rien eu de toute la grossesse. Symptômes ou non, ça ne signifie rien en PMA. Courage pour l’attente.

Cette situation n’est pas anormale ou alarmante. Virginie n’a pas non plus été touchée par des symptômes pendant cette période :

“Moi aucun symptôme et c’était positif. Faut pas se fier qu’à ça, ni perdre espoir.” 

Chaque histoire, chaque ressenti, chaque attente, est différent. 

Un concentré de conseils essentiels, 100% positivité, pour mieux vivre l’attente 

Pour alléger votre esprit sur-saturé de questions (comme celui de Marie par exemple : “J’ai des tiraillements dans le ventre, je suis très constipée. C’est positif vous pensez ? Je me fais peut-être trop de fixette mais j’ai des symptômes. Est-ce que je psychote ou pas ?”), l’équipe Dulcy vous partage quelques conseils et recommandations. En espérant qu’ils vous permettront de continuer à respirer et à espérer en toute sérénité. 

  • Le stress, cette sacrée épée de Damoclès dont il faut se débarrasser. 

Ô combien il est compliqué de ne pas stresser pendant ces 14 très long jours. “Mais comment ? Je vis stress, je mange stress, je dors stress” désespère Manon. Essayez autant que possible de remplacer vos obsessions et interprétations de symptômes par des activités que vous appréciez. Selon vos envies : pourquoi pas une séance de respiration ou une balade en plein air ? Ou un dîner au restaurant avec votre moitié(e) ou un agréable massage ? Vous méritez de vous faire du bien. 

Vous retrouverez dans l’application Dulcy des conseils de spécialistes pour vous détendre, ainsi qu’une liste de praticiens de soin spécialistes de la fertilité. 

  • Chérissez les petits bonheurs du quotidien, ils vous veulent du bien

Au-delà des conseils qui visent à vous apaiser mentalement, veillez surtout à poursuivre toutes les choses que vous aimez tant habituellement (sauf avis contraire du médecin). Travailler, sortir avec vos amies, promener votre chien, préparer votre plat préféré, pratiquer une activité sportive douce : plus votre esprit sera mobilisé, moins vous passerez de temps à songer à tous ces ‘Et si ?’

LE CONSEIL DE L’EXPERT

L’équipe Dulcy n’est pas la seule à vous encourager à poursuivre cette normalité essentielle, le gynécologue-obstétricien Michaël Grynberg le fait aussi très bien dans son livre, publié en 2022, « Les secrets de la PMA » (que nous vous conseillons à 100%) :

« Il n’y a aucune restriction en termes d’activité physique, de relations sexuelles ou de voyages ; on recommande de reprendre une vie tout à fait normale. À ce jour, aucune étude n’a en effet prouvé que cela pouvait influer sur les taux de succès« . 

Chef de service à l’hôpital Antoine-Béclère, le Dr Michaël Grynberg est spécialisé en médecine de la reproduction et préservation de la fertilité.

  • Alimentation saine et hydratation sans modération 

Prenez soin de votre corps, et il prendra soin de vous. Ainsi, veillez à lui offrir une alimentation équilibrée emplie de fruits, de légumes, de protéines animales (viande et poisson) et végétales (favorisez les oléagineux) tout en vous hydratant correctement. Si vous le pouvez, gardez vos distances avec le café et le thé. Enfin, il est formellement recommandé de ne pas manger de jambon ni de consommer la moindre boisson alcoolisée. 

  • Plus vous serez entourée, plus vous rayonnerez

Il n’est jamais évident de faire part de son agitation en plein chemin PMA, notamment auprès de ceux que vous aimez et / ou ceux qui ne sont jamais passés par là. C’est un peu comme une langue étrangère, elle ne se comprend qu’avec les personnes qui la pratiquent régulièrement. Néanmoins, quel que soit votre choix (en parler ou non à vos amis, à vos proches), un soutien psychologique de grande qualité ne pourra que vous être bénéfique pendant cette période fatidique.

Par exemple, vous pouvez vous rapprocher d’associations telles que BAMP ou les Cigognes de l’Espoir ou d’autres couples qui partagent ce même combat PMA sur des groupes Facebook et forums où la bienveillance est le moteur-baume-au-coeur : “Te précipite pas, attends encore quelques jours et tu seras fixée, bon courage en tout cas, je sais que cette attente est difficile.”

Sur le front de la PMA trône également votre conjoint ou conjointe. Sempiternel pilier, il peut ressentir des émotions différentes des vôtres. Essayez de faire de la communication votre priorité. L’entraide, la parole et l’écoute sont votre ciment, assurez-vous que vos fondations soient encore plus solides qu’avant. 

  • Se préparer aux mots / maux

Enfin, loin de nous l’envie de songer au pire mais le test de grossesse peut malheureusement ne pas être positif. Nous souhaitons mettre en transparence la réalité de la PMA avec les statistiques suivantes, d’après les études gouvernementales : 

  • Un cycle d’insémination intra-utérine aboutit à une grossesse dans 10 à 20% des cas
  • Le taux moyen de réussite de la FIV en France est de 20%, 40% au bout de 4 FIV
  • “J’ai eu tous les symptômes de femmes enceintes à tous mes échecs….. 8 échecs. La seule fois où j’ai eu mon plus j’ai eu 0 symptôme, et j’ai bossé plus que 40h semaine sans faire attention aux charges lourdes ! Je suis enceinte de 23 SA et mon fils se porte à merveille. ” témoigne Stéphanie. 

En vous préparant à ce potentiel et délicat résultat, il vous sera plus facile de mettre de côté la frustration, la tristesse et la déception (liste d’émotions non exhaustive) pour mieux vous relever, et avancer.

Ballons pour deux semaine d'attente

Le jour tant attendu, le moment venu du test de grossesse

Délivrance, le jour du test de grossesse est arrivé ! Après avoir très longuement patienté (et nous pouvons que vous féliciter !), il est donc temps de vous rendre au centre de PMA pour y effectuer une prise de sang. Cette analyse a pour objectif de détecter le taux d’hormones bêta-hCG.

Dans la mesure où le taux est positif mais reste bas, il vous sera recommandé d’effectuer une nouvelle analyse 48 heures plus tard. L’objectif sera de s’assurer que le taux s’est multiplié par deux pour pouvoir ainsi confirmer que la grossesse évolue correctement.

N’oubliez pas que quel que soit le résultat, ce parcours est une aventure qui repose avant tout sur l’amour, l’espoir et la force. Il y a certains tests qui blessent, d’autres qui vous fortifient. Tout va et vient. Après l’averse, il y aura toujours une éclaircie. La PMA est à l’image de la fragilité et de la beauté de la vie. 

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