À 28 ans, Elonie fait face à une infertilité secondaire. Maman d’un petit garçon de 5 ans né naturellement, elle et son conjoint souhaitent agrandir la famille. Quand ils apprennent qu’ils devront passer par la Procréation Médicalement Assistée (PMA), c’est le choc. En 2022, ils débutent leur parcours.
Bonjour Elonie. Tu es l’heureuse maman d’un petit garçon né naturellement. Pourquoi es-tu aujourd’hui en parcours PMA ?
Notre histoire commence il y a sept ans lorsque je me mets en couple avec mon conjoint. Très peu de temps après, je tombe enceinte. Nous sommes les parents comblés d’un petit garçon de 5 ans et demi.
En mars 2021, nous souhaitons avoir un deuxième enfant. Ayant déjà eu un enfant et n’ayant pas de problème de santé connu, je n’étais pas inquiète et n’aurais pas imaginé entrer un jour dans un parcours de Procréation Médicalement Assistée (PMA).
A la suite du vaccin contre le Covid, je constate un dérèglement total dans mes cycles, sans date de repère pour l’ovulation. Je comprends alors qu’il sera sûrement plus compliqué d’avoir un enfant. Je commence à suivre des parcours de femmes en PMA qui témoignent sur les réseaux sociaux. Cela est bien plus fréquent que ce que je pensais.

Tu découvres alors le monde de la PMA. Comment se sont passés tes premiers rendez-vous avec des spécialistes de la fertilité ?
En mars 2022, après un an d’essai bébé, je décide d’aller voir une gynécologue. Je ressors dégoûtée de ce rendez-vous. Elle me dit que je suis jeune, que j’ai le temps, qu’avoir un enfant n’est pas une course…
Après cette mésaventure, je prends rendez-vous avec ma gynécologue habituelle, qui me conseille d’aller voir une de ses consœurs spécialisées dans l’infertilité. Cette nouvelle gynécologue me demande d’arrêter de fumer, ce que j’ai fait, et de faire de nombreux examens comme l’hystérographie, l’hystéroscopie, une échographie pelvienne… Mon conjoint en a fait de même.
A la suite de ces examens, j’apprends que ma trompe gauche est bouchée et que j’ai trop de follicules. Mon conjoint a, lui, des spermatozoïdes atypiques. Notre gynécologue nous explique alors ces résultas et les étapes du parcours PMA. Cela a été très difficile à accepter.
Heureusement, des filles m’ont aidé sur Instagram, elles m’ont beaucoup soutenue et m’ont aidé à aborder ce début de parcours en PMA qui n’est jamais envisagé lorsque l’on souhaite avoir un enfant.
Quelle est ta plus grosse épreuve de ce parcours PMA pour infertilité secondaire ?
La plus grosse épreuve a été d’accepter cette entrée en parcours de Procréation Médicalement Assistée. Il a fallu accepter qu’il ne sera pas possible de concevoir un enfant naturellement. Je ressentais également de l’appréhension pour réussir à concilier PMA, travail, enfant et vie de famille.

Quelle est ta plus grande fierté ?
Je vis ce parcours sereinement, je suis calme et mes proches me disent qu’ils sont fiers de moi. Je m’accroche et je suis une battante. Heureusement, ma mère me soutient énormément et me dit que je finirai par y arriver et que c’est très courageux de ma part. Je sais que je me battrai jusqu’au bout.
Quel est ton « truc » pour te faire du bien ?
Je prends soin de moi avec des soins. J’aime m’apprêter avec mes vêtements, je me coiffe et me maquille tous les jours. Je le faisais avant et ça n’a pas changé. Il ne faut pas que ça change, il est très important de ne pas s’oublier.
Quel est ton message pour les femmes en parcours PMA, notamment à celles également en situation d’infertilité secondaire ?
Nous sommes des battantes ! Soyez fières de vous et ne perdez jamais espoir. Au bout du tunnel, il y a ce bonheur qu’on attend toutes et tous. C’est long, on le sait, mais prenez du temps pour vous, avec votre conjoint ou conjointe, vos enfants. Profitez de la vie et elle finira par vous le rendre.